vendredi 22 avril 2011

On recherche tous une femme

Une vie jetée au feu. Des manifestants qui s'arrêtent et ne veulent plus protester.
Plein, le bateau à ras bord, les aventuriers attendent de débarquer, des faux nomades, des imposteurs, des échantillons d'Ibn Battuta, on voyage pour manger...calamité...escroquerie... faux gitans en culotte courte.
Une vie jetée au feu, El Nar (le feu en arabe), rien que de le prononcer on dégueule du souffre. Ce ne sont pas nos paroles, ce ne sont pas mes mots, venez on s'en va, on y va la tête baissée et pas tête baissée.
Une vie jetée au feu, des vestes en cuir, du gel plein les cheveux, j'attends, on s'en va s'il vous plaît, ils ne sont pas trop chauds pour danser avec les chiens. Tu as une cigarette ? Du feu alors ? Non ? On s'en va ? Non.
Une vie jetée au feu, la corruption du langage, réunion avec le maire, il s'agite, je parle mais on y croit pas, on voudrait que ça bouge, le maire s'engage à ne rien faire, c'est une position politique courageuse quand on y pense. Faut pas pousser papi dans les myrtilles, ici on se bat pour chaque centimètre de fierté. Toujours en campagne électorale, les jeunes hommes disent bonjour aux vieux gens qui les ont vu grandir, ça ne les empêchent pas de se trahir mutuellement et régulièrement, sans rancune, ce sont les plus grands adversaires, une guerre éternelle, le rêve. 
Une vie jetée au feu, des enfants qui n'entendent rien aux manifestants. On leur fait les poches , j'ai besoin de gel fixant, s'il vous plaît allons y. Sur le bateau momo, ivre, danse avec une petite radio accrochée autour du cou, la musique arabe ne s'arrête jamais, le pantin désarticulé non plus, il chante, plus fort, saute, encore plus fort, agite les bras,normal, se faufilant entre ses compagnons. Il prend le chien par les pattes avant ,ils valsent, ils swinguent je dirais, on boit en leur honneur, il reste plus rien, où sont les bouteilles de Johnny Walker ? On s'en va ? oui ? où ? Cherbourg quand ? 1957, bon.






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